L’abeille déclarée animal le plus important de la planète Solène LeclercPublié le 05/11/2019
Le cercle de la vie est un schéma précis qui permet, comme son nom l’indique, à la vie de se développer sur Terre. Cet équilibre est très fragile et s’il arrivait qu’il se brise, le futur de la planète Terre serait en danger. Pour cela, il suffirait qu’une seule espèce animale disparaisse pour que tout s’écroule. Cet animal, c’est l’abeille. Ce qui fait d’elle l’animal le plus important de la planète.
Il suffirait qu’un animal disparaisse et l’avenir de la planète serait incertain. En 2008, l’institut Royal Geographic Society a organisé une réunion à Londres et a proclamé les abeilles « espèce animale la plus importante et la plus précieuse de la planète ».
Le rôle important de l’abeille
Si peu de gens portent l’abeille dans leur cœur à cause de leur apparence, elle reste un maillon primordial de notre cercle de la vie. La vie telle que nous la connaissons dépend de l’étroite relation qui existe entre les abeilles et les plantes. En effet, les abeilles jouent un rôle important dans la pollinisation.
Mais qu’est-ce que la pollinisation exactement ? La pollinisation est un mode de reproduction qui consiste à transporter les grains de pollen, par l’intermédiaire d’un pollinisateur, d’une fleur ou plante à l’autre. Le pollinisateur se trouve être l’abeille. Sans abeille, il serait donc impossible de faire perdurer l’agriculture. En 2018, la FAO (Food and Agriculture Organization of the United nations a déclaré que « L’absence d’abeilles et d’autres pollinisateurs éliminerait le café, les pommes, les amandes, les tomates et le cacao, pour ne citer que quelques-unes des cultures qui dépendent de la pollinisation ».
Déjà en 2014, la BBC affirmait que sur 100 espèces cultivées qui nourrissent 90% du monde, les abeilles en pollinisent environ 70%.
Ces chiffres sont la preuve que l’abeille est notre cheffe de la chaîne alimentaire. Perdre cet insecte serait alors désastreux, voire apocalyptique.
L’abeille, espèce menacée
Malheureusement, les abeilles ont été déclarées en voie de disparition depuis 2017, et la situation est dramatique. L’abeille a du mal à s’adapter à une nouvelle vie végétale, en particulier celles créées en laboratoire. Elle lutte également pour survivre dans un monde où les pesticides et la déforestation sont devenus monnaie-courante. Tous ces changements expliquent le déclin de l’espèce.
Mais rien n’est encore totalement perdu. Un peu partout dans le monde, des initiatives voient le jour pour permettre aux abeilles de proliférer.
Dans les grands centres urbains, comme Paris, on assiste à une recrudescence des espaces verts. Que le projet vienne de la mairie comme des citoyens, on trouve à présent des coins de verdure dans certains quartiers, comme à Barbes ou encore à la Villette. De nombreux immeubles arborent sur leur toit des ruches, permettant aux abeilles de polliniser, même en ville.
Autre action accessible à tous, rats des villes et rats des champs, vous pouvez semer des fleurs sauvages. Bleuets, coquelicots, trèfles, vous avez l’embarras du choix.
Des chercheurs du CNRS de Chizé dans les Deux-Sèvres ont mené une large étude sur des parcelles de colza. Résultat : les abeilles permettent d’augmenter le rendement aussi bien que les pesticides.
La bataille autour des pesticides enfle depuis plusieurs semaines,
notamment avec les arrêtés anti-pesticides pris par plusieurs maires en
France. A Chizé, dans les Deux-Sèvres, des chercheurs
du CNRS ont mené une étude d’observation pour comparer les rendements
des parcelles de colza avec produits phytosanitaires et de celles
pollinisées par les abeilles. Résultat : un même résultat, l’un plus économique et écologique que l’autre.
Les abeilles plus rentables pour les agriculteurs
Sur une zone d’étude de 450 kilomètres carrés, les chercheurs ont comparé et fait un suivi de la biodiversité avec l’aide des agriculteurs. D’un côté, des parcelles de colza où sont utilisés des produits phytosanitaires, connus pour augmenter les rendements ; de l’autre, des cultures où est favorisée la pollinisation des abeilles. Résultat : les abeilles présentes sur les parcelles permettent d’augmenter les rendements de plus d’un tiers (de 35 à 40%).
Le reste de l’article est disponible à l’adresse suivante :
Plusieurs types de ruches existent sur le marché, de type Dadant, Langstroph, Warré, Voirnot…pour les plus connues. La ruche Dadant 10 cadres est sans doutes, la plus utilisée.
coupe d’une ruche
2. L’abeille
L’ Abeille apis mellifera est un insecte de l’ordre des hyménoptères, elle construit des rayons en cire, grâce à ses glandes cirières, dans lesquels elle stocke le miel, le pollen et abrite la colonie. L’ Abeille pollinise les fleurs, elle est donc un vecteur primordial de la biodiversité.
Schémas de l’anatomie externe de l’abeille
Trois types d’abeilles sont présentes dans la colonie, le faux-bourdondont l’activité se résumera à féconder la reine, la reine qui peut vivre jusqu’à cinq ans et ne cessera de pondre jusqu’à sa mort, et l’ouvrière qui durant sa vie va exercer différentes tâches selon sa maturité et les besoins de la colonie.
Schéma d’une tête d’ouvrière
Larves d’abeilles
Le métré de Léon Hénius ci-dessous permet sur un schéma unique de visualiser glogalement le cycle de vie des abeilles.
Pour se diriger les abeilles butineuses utilisent le soleil, les odeurs, peut être aussi le champ magnétique terrestre. Lorsqu’ elles rentrent à la ruche, elles dansent, pour indiquer aux autres les indications géographiques de leur recherches de nectar et de pollen.
3. Les produits de l’apiculture
Le Miel
L’abeille ramène à la ruche le nectar qu’elle a butinée sur les fleurs, mais elle fixe aussi sur ces pattes des pelotes de pollen, source de protéine importante. A la ruche l’abeille va travailler le mélange récolté pour le transformer en miel. Il existe presque autant de types de miel qu’il existe de fleurs, mais toutes les fleurs ne sont pas nectarifères ni butinables par les abeilles.
Miels réputés
Le miel de romarin aussi appelé « Miel de Narbonne » était considéré par les Romains comme le meilleur miel du monde. De couleur blanche et très rare en France, il est principalement produit dans les Corbières.
Le miel de sapin des Vosges est aussi très réputé. De couleur très sombre, il est issu du miellat se déposant sur les branches de sapins.
Autres types de miels
Le miel de robinier faux-acacia dit miel d’acacia à saveur douce, est liquide, clair et ne cristallise pas.
Le miel de chataignier au goût corsé, amer, est visqueux et plus ou moins sombre selon qu’il provient de nectar ou de miellat.
Le miel de lavande, très parfumé, de couleur crème présente une granulation très fine.
Le miel de colza, avec une légère saveur de chou, est de couleur claire, il cristallise rapidement en raison d’une forte teneur en glucose.
Le miel de sarrasin ou blé noir, corsé, de couleur brune est emblématique du terroir breton.
Les miels de garrigue et de montagne sont toutes fleurs, leur saveur et leur aspect dépendent de leurs terroirs.
Miel de trèfle, produit à partir de ces derniers, miel blanc.
La Propolis
Les principales essences produisant de la propolis en Europe sont des conifères (pin, sapin, épicéa), plusieurs espèces de peupliers (qui semblent être la source la plus importante), l’aulne, le saule, le marronnier d’inde, le bouleau, le prunier, le frêne, le chêne et l’orme.
La propolis recueillie dans la ruche est constituée globalement de
résines et baumes: 50 à 55 %
cire: 30 à 40 %
huiles volatiles ou essentielles: 5 à 10 %
pollen: 5 %
matières diverses: 5 %
La propolis contient également beaucoup d’autres éléments comme des acides organiques, de très nombreux flavonoïdes, des oligo-éléments, de nombreuses vitamines.
La Cire
La cire est une excrétion produite par 8 glandes cirières situées sous l’abdomen des jeunes abeilles, entre leurs 12e et 19e jours, pour bâtir les rayons de la ruche. L’abeille a besoin de 10 à 11 kg de miel pour produire 1 kg de cire. La cire appartient à la famille chimique des cérides, elle est constituée d’acides et d’alcools gras à très longues chaînes (20 à 60 carbones). Son point de fusion est d’environ 64 degrés Celsius et sa densité de 0,97. Elle est insoluble dans l’eau et résiste à l’oxydation.
Autrefois elle était utilisée dans la fabrication de chandelles
Aujourd’hui elle sert à fabriquer des feuilles de cire gauffrée qui sont placées dans les ruches afin d’économiser du travail aux abeilles et donc du miel. Son usage dans la ruche permet aussi de diriger l’orientation des constructions de rayons, ou le type de cellules construites, pour favoriser par exemple la ponte de cellules femelles, qui donneront des butineuses dans des ruches à production majoritaire de miel.
Elle entre dans la composition d’encaustiques pour l’ameublement et les parquets.
La Gelée Royale
La gelée royale est le produit de sécrétion du système glandulaire céphalique (glandes hypopharyngiennes et glandes mandibulaires) des abeilles ouvrières, entre le cinquième et le quatorzième jour de leur existence (ouvrières qui portent alors le nom de nourrices). C’est une substance blanchâtre aux reflets nacrés, à consistance gélatineuse, de saveur chaude, acide et très sucrée, qui constitue la nourriture exclusive :
de toutes les larves de la colonie, sans exception, de leur éclosion jusqu’au troisième jour de leur existence ; des larves choisies pour devenir reines jusqu’au cinquième jour de leur existence ; de la reine de la colonie pendant toute la durée de son existence à partir du jour où elle quitte la cellule royale.
La gelée royale contient en moyenne :
lipides : 4,5 %
glucides : 14,5 %, du glucose et du fructose pour la plus grande partie, et en proportions nettement moindres du saccharose, du maltose, de l’erlose, et du mélibiose.
protides : 13 % (acides aminés à l’état libre ou combiné)
eau : environ 66 %.
on y trouve également des vitamines (la gelée royale est le produit naturel connu le plus riche qui soit en vitamines B5), des oligoéléments, de l’acethylcholine (jusqu’à 1 mg/g), des facteurs antibiotiques particulièrement actifs sur les proteus et escherichia coli B (plus connu sous le nom de colibacille).
Le Pollen
Chez les végétaux supérieurs, le grain de pollen constitue l’élément fécondant mâle de la fleur. Le pollen produit se trouve sur les anthères des étamines. Sa forme, sa couleur et sa dimensions varient considérablement d’une plante à l’autre. Pour être fécondée, une fleur doit recevoir du pollen sur son pistil (organe femelle des plantes à fleurs).
Toujours présent en petite quantité dans le miel, son étude permet d’identifier les origines botaniques de celui-ci. Cette technique d’identification des miels à partir des pollens qu’il contient s’appelle la melissopalynologie.
Les plantes entomophiles utilisent en grande partie les insectes pour leur pollinisation. L’abeille, en passant de fleur en fleur, dépose des grains de pollen de l’une sur le pistil de l’autre. L’abeille est largement utilisée pour la pollinisation des plantes cultivées, en particulier pour les arbres fruitiers. On estime que la valeur économique apportée par les abeilles dans la pollinisation est de 12 à 15 fois supérieure à celles des produits de la ruche.
La récolte du pollen par l’abeille est possible grâce à l’adaptation spécifique des pattes postérieures des ouvrières. Elle utilise la brosse à pollen située sur la face interne du métatarse pour récupérer le pollen dispersé sur son corps, puis le pousse et le tasse dans la corbeille à pollen située sur la face externe du tibia de la patte opposée. Un poil unique dans la corbeille sert de mât qui maintient la pelote de pollen. Une pelote pèse environ 6 milligrammes, l’abeille en transporte deux. Dans la ruche, le pollen est tassé, avec la tête, par d’autres ouvrières, dans des alvéoles.
Le pollen est d’abord une source de protides pour les abeilles, il entre dans la composition de la bouillie distribuée au couvain. Le pollen est également riche en d’autres substances, sa composition moyenne est de :
20% de protides (acides aminés libres et protéines)
35% de glucides
5% de lipides
10 à 12% d’eau
D’autres composants sont présents comme des vitamines, des oligo-éléments, des enzymes (amylase, invertase, certaines phosphatases), des substances antibiotiques actives sur toutes les souches de collibacilles et certaines de proteus et salmonelles. On y trouve aussi la rutine, une substance accélératrice de la croissance et de nombreux pigments qui donnent la couleur d’un pollen déterminé.